dimanche 21 février 2016

Monde Commémorer l’enfer de Verdun

La Bataille de Verdun symbolise la Première Guerre mondiale parce que les soldats ont été écrasés par des milliers de tirs d'artillerie. ? Nicolas Czubak Tn Nike est historien, spécialiste et passionné de la période. Le 21 février 1916 les premiers obus s'abattent aux premières lueurs du jour sur le Bois des Caures défendus par les 56e et 59e bataillons de chasseurs du colonel Driant. L'artillerie allemande pilonne, avec une puissance inou?e, cette portion de Meuse aux avant-postes de Verdun. Des millions de projectiles laboureront, en quelques heures, le terrain. La Bataille de Verdun que l'on devrait nommer ? Bataille devant Verdun ? vient de débuter. Elle durera officiellement 300 jours et 300 nuits. Dix mois d'horreur dans la TN Pas Cher boue, le bruit, les combats, les cadavres, les assauts.

Si les troupes sur place perdent près des deux tiers de leurs effectifs en quelques heures, elles tiennent. Héro?quement. Permettant aux renforts d'arriver sur place et de maintenir le front.

? Les trois-quarts de l'armée sont passés par Verdun avec les troupes venues des colonies. C'est aussi une bataille franco-allemande, un affrontement entre les deux pays. C'est enfin, la dernière bataille décisive de notre histoire remportée avec nos seuls moyens ?, poursuit Nicolas Czubak. La bataille de la Somme qui suivra fera intervenir des coalitions. Et à Verdun, ? le champ de bataille est assez petit par rapport aux effectifs engagés. Au bout de dix mois de combat, les troupes sont presque revenues aux positions de départ ?.

? 6 h 30…

Voilà pourquoi, cent ans plus tard, ce 21 février 2016 à 6 h 30 au Bois des Caures, sur les lieux même du déclenchement de la Bataille, l'association Connaissance de la Meuse a ouvert les commémorations en présence de Jean-Marc Todeschini, secrétaire d'?tat aux Anciens Combattants. Nike Tn En tout, six cents personnes pour arpenter un parcours jalonné de scènes figées, où des textes seront lus. Une évocation digne, propice au recueillement. Une marche silencieuse suivra jusqu'au village Mort pour la France de Beaumont-en-Verdunois.

Premier temps fort de cette année commémorative, la journée se poursuit par une série d'hommages comme le congrès régional des Chasseurs, où planera l'ombre de Driant. Mais aussi, fait exceptionnel : une messe célébrée à l'Ossuaire de Douaumont à 11 h par Luigi Ventura, nonce apostolique en France. ? l'issue, une pierre gravée sera inaugurée en l'honneur des 56e et 59e bataillons de chasseurs à pied sans oublier les six soldats de ces unités, disparus au combat, et dont les noms ornent déjà les pierres de la vo?te.

Jean-Marc Todeschini présidera à 15 h 30 la traditionnelle cérémonie du combat du Bois des Caures au monument où est enterré le colonel Driant. Un moment fort en présence des représentants de la famille de l'officier de Chasseurs et de la promotion de Saint-Cyr portant son nom ainsi que d'anciens militaires de la Division Daguet ayant combattu durant la guerre du Golfe. Car hier, 20 février, a été honorée la mémoire du caporal-chef Cordier, premier Fran?ais tué (le 27 février 1991) au cours de cet engagement militaire au Moyen-Orient il y a 25 ans. Un lien entre les combattants d'hier et ceux d'aujourd'hui.



 

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