Nike Tn Pas Cher Il y a 25 ans, le Premier ministre conservateur John Major promettait de créer une "société sans classes". A l'orée des législatives du 7 mai, les Britanniques semblent néanmoins toujours attachés à leur hiérarchie sociale, reflet de leurs traditions.
Autrefois l'équation était simple. Aux législatives, les classes moyennes votaient en majorité pour le parti conservateur de centre droit tandis que la classe ouvrière soutenait le parti travailliste de centre gauche.
"Les classes sociales sont le fondement des partis politiques britanniques; tout le reste n'est que cosmétique et anecdotique", écrivait d'ailleurs à la fin des années 60 l'expert politique Peter Pulzer.
Depuis, le pays a gagné en nuances. L'ancienne Première ministre conservatrice Margaret Thatcher est en effet parvenue à séduire des électeurs du Labour tandis que l'ex-Premier ministre travailliste Tony Blair a gagné des points au sein de la "Middle England", l'Angleterre des classes moyennes.
Pour autant, la campagne électorale actuelle a encore une fois été marquée par les questions de classe et de privilèges, chaque candidat s'attachant à prouver qu'il comprenait les préoccupations des électeurs "ordinaires".
Des tentatives raillées par les observateurs.
Le comédien-activiste Russell Brand a brocardé sur Twitter cette semaine le fait que le Premier ministre David Cameron a appartenu au très élitiste Bullingdon Club lorsqu'il était étudiant à la non moins élitiste université d'Oxford.
Le même Cameron s'est également fait moquer quand il s'est trompé de club de foot préféré, affirmant soutenir West Ham United alors qu'il est censé être fan d'Aston Villa. Une erreur incompréhensible pour la classe ouvrière.
Le Premier ministre a encore aggravé son cas en attaquant à la fourchette un hot-dog, symbole de la nourriture de rue des prolétaires.
- Mobilité sociale limitée -
Tn Nike De son côté, le chef des travaillistes Ed Miliband a tenté, avec un succès mitigé, la "cool attitude" pour attirer le vote des jeunes en acceptant d'être interviewé dans la cuisine de Russell Brand, 9 millions de fans au compteur sur Twitter.
Il a été ainsi moqué pour avoir adopté l'accent "cockney" du comédien, typique des classes populaires londoniennes.
Si l'argent est devenu aujourd'hui aussi important que le milieu d'origine pour réussir dans le pays, il n'en demeure pas moins que les classes sociales demeurent un outil de compréhension incontournable de la société britannique.
La famille royale, dont la cote de popularité est au plus haut, trône tout en haut de la pyramide et égaye de sa présence les distractions de l'élite fortunée, des courses de chevaux de Royal Ascot à la course annuelle d'aviron qui oppose les universités d'Oxford et Cambridge en passant par la Henley Royal Regatta, une autre course d'aviron.
Nombre de postes à responsabilité demeurent l'apanage des privilégiés qui ont étudié dans les écoles privées, la plus prisée d'entre elles étant Eton, fréquentée par Cameron.
Pour Paula Surridge, spécialiste en sociologie à l'université de Bristol, il est effectivement prématuré d'écarter le poids des classes sociales dans la société britannique.
"Même s'il y a une certaine mobilité sociale, ça n'a que très légèrement réduit les inégalités liées à l'éducation, l'emploi et la santé", juge-t-elle.
Nike Tn A la question de savoir pourquoi les Britanniques ne se débarrassent pas de cette hiérarchie de classes une bonne fois pour toute, elle pense que cet attachement renvoie aux traditions britanniques. "Mon sentiment personnel est que cela a à voir avec la famille royale. Nous avons toujours notre royauté, nous avons toujours un ordre social établi et nous parlons toujours des courses de bateaux".
"Je dirais que le système de classes fait partie de notre identité culturelle. Nous aimons les traditions et les cérémonies en grand apparat", conclut-elle.
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